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 Conspiration

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AuteurMessage
MESSAGES : 25
INSCRIPTION : 28/09/2015
PSEUDO : Eden-Meridya
AVATAR : Ralph Fiennes
ALLÉGEANCE : Montaigu
OCCUPATION : Légat de légion
Coriolan Montaigu
Coriolan Montaigu
Message(#) Sujet: Conspiration Conspiration EmptyVen 13 Nov - 17:54

Il n’était jamais à l’aise avec de telles demandes. En vérité, il n’était jamais complètement à l’aise dès qu’il s’agissait de traiter avec qui que ce soit qui ne porte pas le manteau des Montaigu, ou qui est un quelconque rapport avec le monde martial. Hors, s’il ne s’y trompait pas, une Lady telle qu’Andromaque Macbeth n’était… pas exactement de ce monde-là, justement. C’était une femme, une dame de grande famille, avec du caractère s’il on voulait bien croire la masse… Ils s’étaient déjà croisés, mais à ses yeux, elle était difficilement autre chose qu’une délicate créature qui se brisait facilement, et qui était certainement beaucoup plus douée que lui pour tout ce qui concernait les questions diplomatiques, ou tout simplement, les complots de cours. Et pour être général et soldat, il n’aimait pas du tout l’idée de devoir s’aventurer sur un terrain où il disposait de si peu d’assurance et d’armes. Il ne savait absolument pas pourquoi elle désirait le voir, mais ce n’était certainement pas pour lui demander de l’entraîner… donc, cela ne pouvait être qu’une affaire de politique, quel qu’elle soit, de la plus urgente à la plus humble. Il avait accepté, bien que les Macbeth comptent alors parmi leurs ennemis, il avait accepté. La justice avait toujours été son but fixé, et il ne désirait pas juger qui que ce soit par un simple nom de famille, peu importe de quoi celui-ci était entaché. Il ne la repousserait pas, à moins d’avoir une bonne raison d’agir ainsi, la voir ne lui coûtait rien, si ce n’était ce malaise et cette méfiance qu’il entretenait dès qu’il devait s’aventurer en terrain miné.

« Laissez, j’y vais »

Il ne la ferait certainement pas conduire par ses soldats, comme une criminelle, quoi que le commerce de sa famille et ce que l’on attachait aux femmes de cette lignée puisse suggérer. Non, il irait l’accueillir lui-même, comme il le faisait toujours quand un membre des grandes familles demandait à lui parler. Peut-être simplement parce qu’il avait l’habitude de ne pas sommeiller dans sa citadelle, lorsque ses hommes saignaient. Descendant rapidement la dernière volée de marches, il s’arrêta en la voyant conduite à l’ombre de la citadelle et la rejoignit. Sous le soleil, ses yeux prenaient des teintes d’ardoise brûlante et sèche, mais son regard la parcourut sans dissimuler qu’il la jaugeait avant même de la saluer. Une vieille habitude dont on avait du mal à se défaire dans un environnement comme le sien, mais il n’irait s’en excuser. Cela ne dura pourtant qu’un bref instant avant qu’il ne cède aux courtoisies de rigueurs.

« Madame… »

Elle était délicate, définitivement, et un peu pâle. Vivre dans un donjon et se confondre dans la nuit ne devaient guère lui faire de bien, au moins en termes de santé. Apprêtée, le port d’une reine, tout comme Hermione, et… damnation, ne pourrait-il jamais s’empêcher de vouloir jouer les chevaliers servants pour toutes les femmes ? Non, sans doute pas toutes, pas les scions des Montaigus, ces Amazones qu’il encourageait à prendre les armes, être l’égal des hommes, des héroïnes de plein droit, toutes nées dans la clarté du soleil, et le chant des armes, forgées comme les lames l’étaient. Pourquoi faire de ces lionnes des chats de salon, quand elles pouvaient être de dangereuses prédatrices ? Mais elle, Andromaque, était d’une autre trempe que ses filles et nièces. Il ne doutait de ses qualités, mais doutait de même de pouvoir la laisser en danger quoi qu’il puisse lui en coûter… Il n’était pas difficile de parler à son âme de guerrier et de justicier. Et sans doute était-ce bien trop aisé. Un danger, pour lui et sa lignée…

« Venez, les manœuvres ne sont pas achevées »

Il ne manquait plus qu’elle soit blessée… La guidant, bras courtois proposé, comme il se devait, ils pénétrèrent ensemble dans le bâtiment ombré, puis remontant les marches de pierres et de fer, jusque dans son quartier. Non celui qu’avec sa femme il partageait, mais l’espace qu’il réservait à son rôle de légat, non d’époux ou d’héritier. Curieux, il l’était, terriblement même à vrai dire, à présent. Pourquoi était-elle venue ? Pourquoi entrer en ce lieu où tous ou presque la détestait, ou la méprisait ? Se forçant à un minimum de civilité, et pourtant incapable de ne pas aller droit au but, il entama à peine la porte fermée :

« Que puis-je pour vous, madame ? »

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Conspiration

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