Des hurlements. Ils étaient si fort qu'on entendait probablement ceux-ci jusqu'à l'autre extrémité de la ville. Pourtant, en dépit de la fréquence élevée de ceux-ci, on décelait dedans, insouciance à l'état le plus pur, l'innocence aussi brut qu'un diamant. Pour la majorité des personnes, ils seraient désagréable, mais pour cette femme et cet homme, c'était la mélodie la plus merveilleuse que l'on pouvait entendre. Et tandis que la cause de leur bonheur venait d'être emportée, elle fut rapidement ramenée, désormais des plus silencieuses. Il prit alors ce petit bout d'espoir dont la tête tenait largement dans une main. Il tenait ce petit corps frêle, le fixant bouger dans tous les sens, et enfin, il vit les deux grandes prunelles s'ouvrirent. Un bleu captivant, océan, divin. Il était comme hypnotisé par ce regard si délicat, plein de vivacité. Ces deux petits yeux se posaient partout, et déjà, l'on pouvait déceler cette lueur, cette étincelle au plus profond des iris de cette petite créative divine, incarnation même de la délicatesse. Il ramenait alors ce petit corps frêle contre son épaule ; sentant alors les palpitations de ce cœur bâtant rapidement, tandis que déjà, les yeux pleins de bonté de cette créature se posait partout. C'était comme si déjà, elle cherchait à comprendre, à découvrir les choses. Déjà, elle semblait avide d'apprentissage. Lorsqu'il laissait ce petit corps dans les bras de cette femme, un gazouillement s'échapper de ces lèvres si fines, et un sourire s'affichait sur ce petit visage rond. La question tombait. Il lui fallait une identité propre, un nom qui serait sien, ce moyen de reconnaissance. Les suggestions s'enchaînèrent, et finalement, le choix fut fait. Ainsi, ces sept lettres naquirent sur une feuille, tandis qu'enfin, il était possible de poser un nom sur cette petite créature aussi divine qu'une déesse, aussi délicate qu'une danseuse de ballet. Ainsi naquit Juliette.

Juliette. Cette gamine pleine de vivacité qui dés qu'elle fut capable de tenir sur ses deux pieds, commençait à parcourir de long en large cette maison. C'était cette fille qui était éduquée avec les diverses vertus de la famille Capulet, qui dés son plus jeune âge commençait déjà à faire quelques bêtises. Qui lorsqu'elle courait, ses deux petites couettes sautillaient en rythme avec ses pas. Elle semblait déjà aimer la vie, la savourer, prête à découvrir celle-ci, les beautés du monde et toute ces créations. Cette gamine qui cueillait les roses dans le jardin ou qui apprenait à réciter des poèmes traitant de ce sujet appelé « Amour. » Juliette, c'était cette gamine après qui cette nourrice courait sans arrêt. Juliette, c'était cette fille qui semblait épouser la vie de la manière la plus divine qu'il soit. C'est cette fille qui ne cesse d'aimer celle-ci. C'est aussi cette jeune fille qui s'ouvre à l'art, irait jusqu'à offrir son âme à cette notion qui représente plus qu'un simple mot, mais qui définis sa propre existence. C'est cette demoiselle qui ne cesse de rêver, qui vivrait presque dans un monde utopique. C'est cette demoiselle, amoureuse de la beauté, passionnée par la délicatesse. C'est celle qui aime ne pas écouter ce qu'on lui dit, celle qui aime danser dans les rues, ou chanter légèrement. Cette qui s'émerveille pour un rien, qui s'ouvre à la beauté. Celle qui aime apprendre, découvrir. Celle qui aime la poésie et les diverses manipulation de mot. Celle qui aime, de ses doigts fins, attraper un pinceau pour représenter un instant important de sa vie ; celle qui aime mémoriser le moindre petit détail, la moindre attention délicatesse. Celle qui aime faire virevolter sa robe et ses cheveux et qui aime ressentir le vent venir caresser la peau si douce de son visage. Celle qui aime l'aventure, qui aime défier les règles. Celle qui aime ne pas comprendre certaines choses car elle n'en n'a pas envie, celle qui rit, qui savoure chaque seconde. Celle qui voit la vie tel un cadeau, celle qui est légèrement naïve. Juliette, elle aime sentir le parfum des roses et se balader dans les rues en dansant. Celle qui se déplace d'un pas si légers que l'on pourrait presque avoir l'impression qu'elle danse. Juliette, c'est cette éternelle enfant, cette rêveuse insolite, cette demoiselle si innocente, qui cherche simplement à vivre. Parce que Juliette, c'est celle qui aimait la vie plus que n'importe quoi.

Mais Juliette, c'est aussi celle qui se détruit, peu à peu par un amour impossible. C'est cette fille, qui, dés le premier regard échangés lors de cette soirée avec cet individu en tombait amoureuse. C'est celle qui rêve de ce Montaigu, celle qui rêverait de ne plus porter son nom, qui serait capable d'échanger son identité et le luxe si cela lui donnait l'opportunité de rejoindre cet homme. Romeo, ces cinq lettres qui hantent ses nuits, ces cinq lettres qui font frissonner celle-ci, celles qui lui font perdre la tête et qui lui font esquisser un sourire béas. Ces cinq lettres, qu'elle a dans la peau, dans son âme. Parce que Romeo, c'est plus qu'un coup de cœur, c'est celui qu'elle aime, celui avec qui elle veux être. Mais même pas ne songe-t-elle à prononcer ce prénom dans la maison Capulet, cause de problème elle serait. Ainsi, ce Romeo, elle l'aime dans le plus grand des secrets, elle se contente de partager son grand lit avec la simple pensé qu'il puisse venir embrasser, ne serait-ce que sa joue. Elle rêve du goût de ses lèvres contre les siennes alors qu'elle s'imagine laisser ses doigts glisser dans sa chevelure brune. Romeo, elle en rêve, c'est l'objet de toute ses convoitises. Pourtant, Juliette, éternelle insouciante, fille de Capulet et si mignonne, elle pourrait avoir n'importe qui. Mais elle ne veux pas n'importe qui, c'est le Montaigu qu'elle veut, celui dont elle rêve, celui dont elle imagine l'odeur. Sur tous les hommes de Rome, c'est sur lui qu'elle a jeter son dévolu. Lui, et lui seul, personne de ses rêves et démon de ses cauchemars.